Année 2014

samedi 28 juin 2014

Un Samedi dans la Vallée de l'Ubaye

Samedi 28 juin 2014
Défi des Fondus de l'Ubaye

Le parcours complet fait plus de 300 kms et 7 cols sous forme de 3 boucles depuis Barcelonnette.
J'en ferai 2, celles comportant les cols les plus prestigieux, n'ayant pas assez de ressources et pas l'envie de faire la dernière boucle.
Donc, 214 kms pour 5.130mD+ en 11h30.

(Désolé pour les photos. Il y avait de la buée sur l'objectif...)

Cela fait un moment que je l'avais dans la tête ce périple. Mais je prends ma décision au dernier moment, la météo s'annonçant correcte pour ce Samedi.
Vendredi après-midi donc, direction Barcelonnette pour l'inscription sur place et le plantage de la tente au camping le Tampico.
Le soir, pasta au camping où je fais la connaissance d'un cyclo de Gap, sacré coursier... Je l'apercevrai le lendemain à chaque descente de col dans les 5 premiers de ce défi avec un petit salut amical à chaque fois (et c'est le cas de presque tous les coureurs croisés). Ah oui, il y a de sacrés grimpeurs dans ce défi. C'est est bigrement impressionnant.

Samedi matin, réveil à 4h30. le petit-dej dans la tente, pain et confiture. 5h15 direction le départ à 1 km.
5h37 le départ est donné, le jour s'est levé. C'est parti

1er col : Col de Vars - 2108m
depuis Barcelonnette, plus de 30 kms, 900mD+
Ce sera mon 1er col à +2000m à vélo depuis que je suis cyclo.
Le départ est rapide, très vite 2 groupes se forment, j'ai loupé le 1er, navigue entre les 2, et me range sagement dans le 2ème. C'est un peu plus cool. Cela monte tranquillement jusqu'à Saint-Paul en Ubaye où les premières vraies pentes commencent.
Je me sens bien, bien que n'ayant plus la grosse forme du Grand Colombier. Je monte au train à l'avant du groupe. On commence à rattraper des cyclos lâchés du 1er groupe.
Le pente se cabre avec 5 derniers kilomètres à 9%.

Il ne fait pas froid, le paysage est magnifique. Nous faisons le yoyo avec quelques coureurs.
Je n'arrive pas à accélérer, peut-être l'effet 2000.
Le sommet est atteint en 1h30.


Il faut mettre le coupe-vent et les gants d'hiver pour la descente jusqu'à la Condamine.
Durant la descente, j'ai une sensation bizarre sur le vélo, j'ai l'impression que je guidonne (!!!), je n'ai pas de super trajectoires sur le vélo, aussi je descends très prudemment.

2 ème montée (ce n'est pas un col) : Station Saint-Anne de la Condamine - 1840m
6 kms de montée avec 540 mD+ (9% de moyenne !!!).
Etonnament, je me suis réveillé, et cette montée se déroule superbement pour moi. J'ai retrouvé des sensations, et je prends les devant du petit groupe que nous avions formé durant la descente.
Cette montée est rude, avec des % de pente que j'affectionne. On prend vite de l"altitude. Le soleil est bien présent. La montée est très agréable. VCi-dessous le passage le plus raide : plus de 10%

Le pointage est atteint en 1h depuis Vars, soit 2h30 depuis le départ. Il fait beau et bon.

Mais la descente est dangereuse, la route est très dégradée par endroit. Il faut faire très attention, d'autant que beaucoup de cyclos sont en train de monter.
La descente jusqu'à Jausiers se déroule sans encombre. Et c'est le 1er gros ravitaillement. Sandwich au saucisson, 1 moitié de banane. et c'est reparti pour la "plus haute route d'Europe" comme vanté partout dans la vallée. (En fait il paraît qu'il y a plus haut en Espagne)

2ème col : col et cime de la Bonette : 2.802m
24 kms pour presque 1600 mD+
Dès la sortie de Jausiers, cela commence à grimper. La pente n'est jamais très forte, plutôt régulière autour des 7%.

Le paysage est magnifique, tout à découvert. D'abord beaucoup de prairies,




 puis plus haut un mélange de rocailles et de prairies,

enfin un paysage très minéral. 

 De gros névés persistent à l'approche du col.

 La fin de la montée au col est un faux plat en balcon.

Le col atteint, il faut tourner autour de la cime de la Bonette où a lieu le contrôle. C'est la partie la plus raide : plus de 10% et à cette altitude, je dois me mettre en danseuse pour appuyer sur les pédales.
2.802m : c'est haut, c'est beau.
J'aurais mis un tout petit peu moins de 2h depuis Jausiers. Mais les paysages sont à la hauteur de l'effort fourni.

La descente s'annonce très rapide, car le revêtement est bon. Je repars plein d'entrain. Mais je sens à nouveau du flou dans la direction. Je m'arrête, resserre la roue avant. Cela semble aller mieux, puis çà recommence.
Je redouble de prudence et redescend donc plutôt sur les freins avec de l'appréhension.
De retour à Jausiers, il faut retourner à Barcelonnette par une faible descente.
Pointage, il est 11h30. Je demande s'il y a un vélociste. Sodicyle n'est pas loin. Je m'y présente avec mon vélo. Ils sont super sympa, il y a du jeu dans la direction, et me resserrent le tout. Merci beaucoup.
Bon, dans l'opération, je gaspille 30 minutes, mais sans cela je ne sais pas si je serais reparti.
Direction Uvernet et son ravito où je prends bien le temps de refaire le plein.
Uvernet est au pied des 2 cols de Cayolle et Allos.

3ème col : col de la Cayolle : 2.326m
26 kms pour 1.100mD+

La montée est très très belle. Heureusement, car elle est très longue du fait des faibles pentes pendant les 8 premiers kilomètres.
 Ensuite ce sont les gorges du Bachelard où la pente forcit un peu.

Une fois franchi le pont, la pente s'énerve un peu sur les 6 derniers kilomètres surtout juste après le torrent.




 L'arrivée là-haut est majesteuse.


Il m'aura fallu 1h40 depuis Uvernet pour rallier ce sommet.

J'appréhende un peu la descente qui s'ensuit. Est-ce que le jeu de direction a bien été réglé.
Eh oui, tout est parfait. Je peux enchaîner les virages sans problème, et retourne sans encombres au ravito d'Uvernet. Il faut bien que je me recharge en énergie car j'ai oublié de reconstituer mon stock lors du passage à Barcelonnette tout occupé que j'étais avec ce problème de direction.

4ème col : col d'Allos - 2.247m
16 kms pour 10.000 mD+
La montée se déroule d'abord à flanc de rochers,
avant de serpenter sous les mélèzes. C'est très chouette, le col le plus forestier du coin. Enfin on débouche sur les alpages.


 La pente est très constante aux alentours des 7%
Je commence à fatiguer. J'ai du mal à tenir ma vitesse ascensionnelle habituelle. Je prends donc mon temps et savoure encore plus le paysage. Pour un col que je pensais gravir en 1h30 à ce stade de la randonnée, je mettrai 15' de plus. 1/4 de plus que la montée vers Cayolle alors que le dénivelé est moindre et le kilométrage aussi.
Un dernier effort et le col est là.

Les bénévoles sont comme toujours aux petits soins. Un grand Merci à eux, qui vont rester là jusqu'à 22h, et il ne fait pas chaud alors qu'il n'est que 16h30.



Dernière descente sur Barcelonnette. Il est 17h10. J'ai mal partout : au dos, aux épaules, aux jambes, sous les pieds.
Je crois qu'il est plus sage d'en rester là, et de ne pas tenter les 7 cols, les 2 derniers (Saint-Jean et Pontis) au début de la vallée de l'Ubaye et pour lesquels il faut donc descendre puis remonter cette vallée par la route d'accès assez fréquentée par les véhicules.

Je suis super satisfait de cette journée : des paysages grandioses, des gens très sympas, une organisation aux petits oignons.
Cerise sur le gâteau : mes 4 premiers cols à plus de 2.000m . Il n'en manque plus qu'un pour postuler au Club des Centcols.

Vive le vélo


samedi 21 juin 2014

Revard et Semnoz

Revard et Semnoz

Samedi 21 Juin 2014

116 kms, 2.800mD+

Ce samedi 21 Juin, j'ai un peu de temps mais je ne veux pas faire une sortie trop longue, ni trop pentue. J'opte donc pour une petite sortie dans les Bauges suite à la lecture de cet article sur le blog de cestdurlevelo
Mon tour se fera plutôt en sens inverse et sera plus court, surtout dans le but de grimper le Semnoz par sa face la plus redoutable.

Départ : Saint-Jean d'Arvay à 8h30

Cela commence par un pente régulière entre 6% et 8%. Zut j'ai fait une fausse manip avec mon altimètre, et je n'ai plus les données. Cela me perturbe car j'aime bien monter en fonction du D+/minute. Je sais ainsi si je monte bien, s'il faut hausser le rythme ou au contraire me raisonner. Bon ben on  fera sans...
En plus, je ne me sens pas de super jambes, sans doute la faute au week-end passé (BRM 300 montagneux). La température est agréable pour le moment.

Arrivé à cette bifurcation, je délaisse temporairement la route du Revard pour aller chercher le col de Plainpalais à droite (700m tout plat !!!).



Je retourne sur mes pas et enclenche la douce montée vers La Féclaz. C'est magnifique.





Encore une petite montée avant de déboucher sur les alpages


Je vais aller là-bas, sommet du Revard
Arrivé au Passage (cela ressemble à un col, mais n'en est pas un), je prends à gauche, pour une pente soutenue jusqu'au sommet du Revard.
C'est un des plus beaux panoramas qui soient.

Vues du sommet du Revard
On aperçoit bien la brèche du Col du Chat de l'autre côté du Lac


Zut, le Revard n'est pas un col, mais il y en a 2 à proximité au bout de 2 petites routes entre les lotissements et les immeubles du Revard !!!

Après une bonne pause, et quelques tranches de pain d'épices, il est temps de repartir.
La descente est longue et agréable presque jusqu'à Aix-les-Bains. mais il faut bifiurquer direction Montcel, Saint-Offenge de dessous, puis du dessus (héhé des petites côtes), Cusy.

Petite descente jusqu'au Pont du Diable.
C'est profond et étroit en-dessous

Et on attaque la remontée direction Viuz-la-Chiésaz. Puis Quintal le bien-nommé, car il reste en gros 10 kms à 10% pour monter au Semnoz. c'est le versant le plus raide, et c'est surtout la partie entre Quintal et la bifurcation de la route depuis Annecy qui augmente le % moyen.

Données depuis Quintal : 11 kms à 8,2% - 920mD+ - çà calme

Dès la sortie de Quintal, cela grimpe raide. cela se calme un peu, puis reprend de plus belle pendant 2 kms à plus de 10%, heureusement au milieu de la forêt.

Derrière


Devant  

Après la jonction avec la route d'Annecy, la pente est moins prononcée. On peut prendre un bon rythme et même trouver le temps de faire un petit selfie !!!
2 cyclos que je rejoins peu après la bifurcation avec Annecy
Là, cela devient carrément beau en approchant du sommet.



Mais c'est trompeur, on se croit arrivé (en fait non car il y a des bornes indicatives des km et %...), mais le sommet n'est pas là. Il reste encore un bon coup de c.. pour atteindre le sommet.


Le sommet, le voilà. J'aurai mis moins d'1 heure pour l'atteindre depuis Quintal. Ouf...
Vue à 180° sur les sommets des Alpes, et notamment le Mont-Blanc. les photos retranscrivent mal l'immensité que l'on aperçoit.

Il faut maintenant attaquer la descente direction Leschaux. La descente est rapide. Le paysage est somptueux, très sauvage. Il faudra que je fasse cette montée une autre fois.

Arrivée au Col de Leschaux, bon pas le plus difficile sur cette sortie, c'est au terme de la descente.
Au col, prendre à droite direction Lescheraine
Nous sommes en plein coeur des Bauges.
Il commence à faire chaud. Opération portes ouvertes...
Aillon-le-Jeune, avant d'attaquer le col des Prés. Les 3 derniers km à 7% en pleine chaleur. Un cyclo en ligne de mire, de quoi accélérer...
Très champêtre, ce col des Prés

Il est temps de retourner à Saint-Jean d'Arvey au terme d'une belle descente rapide.
Mais attention, 2 ou 3 kilomètres avant Saint-jean, il y a un bon raidard de quelques centaines de mètres qui casse bien.

Arrivée à la voiture à 14h30

Au final, une bien belle ballade avec 5 nouveaux cols au programme :
Col de Plainpalais
Golet de la Pierre
Golet du Taisson
Col de Leschaux
Col des Prés
Ce qui porte mon total à 100 Cols. Encore aucun col à  +2000m, mais cela ne saurait tarder...
Cerise sur le gâteau : les 100.000 mD+ depuis le début de l'année