Année 2014

dimanche 17 mai 2015

Les Dindes de l'Oeillon


Les Dindes de L'Oeillon

197 kms / 4.850mD+


Mais qu'est-ce que c'est ?

Il s'agit de monter 5 fois le col de l'Oeillon par 5 routes différentes (en fait il a 2 faces pour ce col, mais depuis 5 points de départs différents) pour devenir une "Dinde de l'Oeillon"

Pourquoi Dinde ?

L'organisateur est le Club Cyclotouriste de Saint-Paul en Jarez et l'emblème sur le blason de la ville est la dinde.

D'où les Dindes de l'Oeillon, dinde rimant avec dingue, ce qui correspond bien à ce défi de 197 kms pour 4.850mD+

Donc, me voilà prêt à partir.
Il est 6h35, les routes sont un peu humides, mais la météo est plutôt bonne et le temps devrait s'améliorer. L'organisation fournit une carte de pointage. Il faut poinçonner à chaque passage au Col de l'Oeillon, et à d'autres bornes en bas de chaque montée.

1ère montée : çà grimpe tout seul

L'itinéraire nous fait franchir la Croix de Montvieux, lieu du 1er pointage. Le temps est humide, mais pas de pluie.

Puis le Collet de Doizieux, enfin la pente finale jusqu'au Col de l'Oeillon.
Les jambes tournent super bien, je me freine car la route est encore longue, et j'ai toujours tendance à partir trop vite.
Assez rapidement, je rattrape 2 cyclos, je reste avec eux quelques minutes, mais dans la montée de Montvieux, je les lâche, avant qu'un autre cyclo avec qui nous ferons l'accordéon pendant 4 montées ne me rejoigne.

La montée au Collet de Doizieux me semble facile, bien plus que la semaine passée, ainsi que la route pour l'Oeillon. La fraîcheur expliquant sans doute en partie cela.

Il y a un seul ravito, mais quel ravito !!! Tout est en abondance, et donc à chaque passage au col, je pourrai me restaurer copieusement. Les bénévoles vont passer toute la journée ici. Il y a une belle ambiance. (heureusement pour eux, il n'y a pas que la course des Dindes, mais aussi la Sampoutaire avec plusieurs parcours, ils verront donc du monde)



Direction la Croix de Chaubouret, mais avant d'atteindre celle-ci bifurcation vers Colombier pour attaquer la 2ème grimpée. Le soleil commence à percer dans les nuages.


2ème montée : sur le papier la plus facile

La plus facile. Sauf que le vent de nord est de face est bien sensible. Il faut appuyer fort sur les pdédales. Nous sommes toujours ensemble avec mon collègue cyclo, mais pas au même rythme. On se retrouve en haut et en bas des cols...

Le temps s'améliore... en bas; en haut ce n'est pas encore çà !!!


Descente sur Doizieux. Attention, un petite route part à droite, et bien sûr le regard fixé sur la route principale, je la loupe. Je m'en aperçois après quelques centaines de mètres et fais demi-tour. En fait, c'est la fête au village et il faut le contourner.
La route est étroite, sinueuse, gravilloneuse avec 2-3 virages bien pentus et serrés. Gaffe !!!

3ème montée : la Croix de Chaubouret

la plus redoutée
Juqu'à la Croix du Planil, la pente est plutôt douce. Cela redescend un peu, il faut à nouveau pointer, dans les bois. C'est chouette.


Ensuite il faut monter à la Croix de Chabouret : 6-7 kms à 7%, montée redoutée par d'autres cyclos rencontrés. Mais, heureusement le petit vent me pousse un peu et me donne des ailes.
Bien plus difficile de ce côté-ci (je ne l'avais jamais faite), que les autres versants. C'est également la station du Bessat.
2.700m de D+ cumulé, je suis encore super bien. C'est bon signe.

Et puis le soleil fait son apparition sur les hauteurs.
Ensuite direction l'Oeillon par les patûrages. Puis montée finale (la même que la 2ème) toujours avec ce satané vent de face. Presque 3.000mD+. Limite pas encore dépassé cette année.

Un bon ravito et çà repart. Même ici il fait maintenant soleil.

Descente vers Pelussin.

4ème montée : très bucolique

Voilà la seul bout relativement plat depuis le départ.
Puis cela remonte doucement jusqu'à Colombier.
On ne les voit pas bien, mais c'est magnifique, les genêts sont en fleur.


Puis même itinéraire que la 2ème montée.
Le soleil est maintenant généreux.


Le Ventoux du Pilat

Passé le col, mon compère me laisse car il ne souhaite pas faire la 5ème grimpée.

5ème et dernière montée : Ouf

Au col du Collet, il part à gauche pour le retour à Saint-Paul, je pars à droite direction la Croix de Montvieux, itinéraire inverse à celui de la 1ère montée jusqu'à La Terrasse s/ Dorlay
En temps normal ce n'est rien cette Croix de Montvieux, surtout de ce côté-ci. Mais là je me traîne grave. Faut dire que les 4000mD+ approchent.
Ouf j'y suis. Pointage. Bascule, descente à tombeau ouvert jusqu'à La Terrasse s/ Dorlay.
Le départ (et donc arrivée) est à 5 kms !!! Mais non je suis venu pour ce défi, je vais aller au bout.

Et là, comme souvent, on ne sait pas bien ni pourquoi, ni comment, j'ai un regain d'énergie.

Le paysage y aide.


Passages au-dessus de Doizieux



Qui ne me quittera que pour l'arrivée finale au Col de l'Oeillon. Le dernier kilomètre est éreintant, je n'en vois pas le bout. Encore un petit effort. Nous y voilà...

Je savoure avec les bénévoles au ravito et contemple la superbe vue sur la vallée du Rhône.

Et à nouveau descente express jusqu'à Saint-Paul en Jarez.

5 montées à l'Oeillon, je suis maintenant une Dinde.

Bilan :

197 kms  -   4.850mD+
9h30 dont 35' de pause ravitos et photos
moyenne globale :20,7
moyenne roulé : 22


















samedi 5 juillet 2014

10 Cols en Vallée Verte

10 Cols en Vallée Verte

Samedi 5 Juillet 2014 : 89 km, 2.260 mD+

Départ de Boëge à 8h00

Le temps est plutôt maussage. Il y a même un peu de brouillard.
Je débute par le col de Saxel : 5km à un peu plus de 4%, cela démarre tranquille. Idéal pour s'échauffer.

pas de photos, car pas vu de panneau de col et du brouillard.
Par contre, une photo dans la descente
juste avant de crever !!!
Réparation en 1/4h, je ne suis pas un pro...

Sur la route en balcon en direction du col de cou. de très belles vues sur le lac et beaucoup de prairies. Le soleil montre le bout de son nez.

Montée du col de Cou à partir de Fessy : 7km à 7,5% - pas facile facile.
Aïe la tuile, la route est coupée, infranchissable sur le vélo sur 400m. Je passe à côté des barrières, le vélo à la main, puis reprend la montée. 
Arrivé au carrefour avec la route qui monte de Thonon, la pente s'adoucit.

 J'attaque la descente sur quelques kilomètres, avant de prendre à droite pour le col des Moises.
c'est à ce moment-là que je crève une 2ème fois. Oups !!! Heureusement, je me trimballe 3 chambres...

Arrivée au col des Moises, une formalité car une montée très courte, bien qu'un peu sèche (malgré le temps humide !!!)

Redescente jusqu'à Orcier pour attaquer la montée du Col du Feu : 6 km à 9,5 %
çà pique un peu les jambes d'autant qu'il y a vraiment de beaux rayons de soleil maintenant.

Il y a une auberge au sommet.
Je prends à droite pour rejoindre le col des Arces. Une montée douce à flanc sur une route très dégradée.
mais c'est très sauvage et très beau. (une prochaine, je descendrai à Lullin depuis le col du Feu pour remonter sur ce col des Arces).

 


Descente sur Habère-Lullin pour monter au col de Terramont : 5 km à 5%
Je peux lâcher les chevaux et monter au taquet. çà fait du bien. Il ne fait pas trop chaud, idéal pour monter dans les watts.




Descente sur Bellevaux.
C'est le village d'une partie de mes racines familiales. Aussi une petite station de ski, où j'ai appris à glisser sur les planches.

 Descente sur le col de Jambaz. pas trop dur celui-ci car en descente.


 Arrivée à Onnion pour attaquer le plus gros morceau de la journée. La montée à Plaine-Joux par le col d'Avernaz. Ci dessous vue sur les montagnes de la station de ski de Mégevette. Le temps se couvre. Quelques gouttelettes font leur apparition.
6 km à 8% avec 1 ou 2 replats. les pentes sont raides jusqu'au col d'Avernaz. Idéal pour faire monter l'altimètre m/mn et essayer de le maintenir aux alentours de 20 16 (soit 1.200 m/h). Pas toujours aisé, mais çà passe.
La récompense est au terme de la montée avec le superbe plateau de Plaine-Joux, un paradis pour le ski de fond.





Descente sur Bogève. Une courte montée en aller-retour pour aller chercher le petit col du Perret.
Puis une montée à flanc pour franchir le dernier col de la journée : col du Ludran

Vue du col : très champêtre

Retour à Boëge à 13h

Bilan 10 nouveaux cols :
col de Saxel
col de Cou
col des Moises
col du Feu
col des Arces
col de Terramont
col de Jambaz
col d'Avernaz
col du Perret
col de Ludran

soit 114 cols répartis comme suit :
100 Cols<1000m<1500m<2000m>2000m
114663684



samedi 28 juin 2014

Un Samedi dans la Vallée de l'Ubaye

Samedi 28 juin 2014
Défi des Fondus de l'Ubaye

Le parcours complet fait plus de 300 kms et 7 cols sous forme de 3 boucles depuis Barcelonnette.
J'en ferai 2, celles comportant les cols les plus prestigieux, n'ayant pas assez de ressources et pas l'envie de faire la dernière boucle.
Donc, 214 kms pour 5.130mD+ en 11h30.

(Désolé pour les photos. Il y avait de la buée sur l'objectif...)

Cela fait un moment que je l'avais dans la tête ce périple. Mais je prends ma décision au dernier moment, la météo s'annonçant correcte pour ce Samedi.
Vendredi après-midi donc, direction Barcelonnette pour l'inscription sur place et le plantage de la tente au camping le Tampico.
Le soir, pasta au camping où je fais la connaissance d'un cyclo de Gap, sacré coursier... Je l'apercevrai le lendemain à chaque descente de col dans les 5 premiers de ce défi avec un petit salut amical à chaque fois (et c'est le cas de presque tous les coureurs croisés). Ah oui, il y a de sacrés grimpeurs dans ce défi. C'est est bigrement impressionnant.

Samedi matin, réveil à 4h30. le petit-dej dans la tente, pain et confiture. 5h15 direction le départ à 1 km.
5h37 le départ est donné, le jour s'est levé. C'est parti

1er col : Col de Vars - 2108m
depuis Barcelonnette, plus de 30 kms, 900mD+
Ce sera mon 1er col à +2000m à vélo depuis que je suis cyclo.
Le départ est rapide, très vite 2 groupes se forment, j'ai loupé le 1er, navigue entre les 2, et me range sagement dans le 2ème. C'est un peu plus cool. Cela monte tranquillement jusqu'à Saint-Paul en Ubaye où les premières vraies pentes commencent.
Je me sens bien, bien que n'ayant plus la grosse forme du Grand Colombier. Je monte au train à l'avant du groupe. On commence à rattraper des cyclos lâchés du 1er groupe.
Le pente se cabre avec 5 derniers kilomètres à 9%.

Il ne fait pas froid, le paysage est magnifique. Nous faisons le yoyo avec quelques coureurs.
Je n'arrive pas à accélérer, peut-être l'effet 2000.
Le sommet est atteint en 1h30.


Il faut mettre le coupe-vent et les gants d'hiver pour la descente jusqu'à la Condamine.
Durant la descente, j'ai une sensation bizarre sur le vélo, j'ai l'impression que je guidonne (!!!), je n'ai pas de super trajectoires sur le vélo, aussi je descends très prudemment.

2 ème montée (ce n'est pas un col) : Station Saint-Anne de la Condamine - 1840m
6 kms de montée avec 540 mD+ (9% de moyenne !!!).
Etonnament, je me suis réveillé, et cette montée se déroule superbement pour moi. J'ai retrouvé des sensations, et je prends les devant du petit groupe que nous avions formé durant la descente.
Cette montée est rude, avec des % de pente que j'affectionne. On prend vite de l"altitude. Le soleil est bien présent. La montée est très agréable. VCi-dessous le passage le plus raide : plus de 10%

Le pointage est atteint en 1h depuis Vars, soit 2h30 depuis le départ. Il fait beau et bon.

Mais la descente est dangereuse, la route est très dégradée par endroit. Il faut faire très attention, d'autant que beaucoup de cyclos sont en train de monter.
La descente jusqu'à Jausiers se déroule sans encombre. Et c'est le 1er gros ravitaillement. Sandwich au saucisson, 1 moitié de banane. et c'est reparti pour la "plus haute route d'Europe" comme vanté partout dans la vallée. (En fait il paraît qu'il y a plus haut en Espagne)

2ème col : col et cime de la Bonette : 2.802m
24 kms pour presque 1600 mD+
Dès la sortie de Jausiers, cela commence à grimper. La pente n'est jamais très forte, plutôt régulière autour des 7%.

Le paysage est magnifique, tout à découvert. D'abord beaucoup de prairies,




 puis plus haut un mélange de rocailles et de prairies,

enfin un paysage très minéral. 

 De gros névés persistent à l'approche du col.

 La fin de la montée au col est un faux plat en balcon.

Le col atteint, il faut tourner autour de la cime de la Bonette où a lieu le contrôle. C'est la partie la plus raide : plus de 10% et à cette altitude, je dois me mettre en danseuse pour appuyer sur les pédales.
2.802m : c'est haut, c'est beau.
J'aurais mis un tout petit peu moins de 2h depuis Jausiers. Mais les paysages sont à la hauteur de l'effort fourni.

La descente s'annonce très rapide, car le revêtement est bon. Je repars plein d'entrain. Mais je sens à nouveau du flou dans la direction. Je m'arrête, resserre la roue avant. Cela semble aller mieux, puis çà recommence.
Je redouble de prudence et redescend donc plutôt sur les freins avec de l'appréhension.
De retour à Jausiers, il faut retourner à Barcelonnette par une faible descente.
Pointage, il est 11h30. Je demande s'il y a un vélociste. Sodicyle n'est pas loin. Je m'y présente avec mon vélo. Ils sont super sympa, il y a du jeu dans la direction, et me resserrent le tout. Merci beaucoup.
Bon, dans l'opération, je gaspille 30 minutes, mais sans cela je ne sais pas si je serais reparti.
Direction Uvernet et son ravito où je prends bien le temps de refaire le plein.
Uvernet est au pied des 2 cols de Cayolle et Allos.

3ème col : col de la Cayolle : 2.326m
26 kms pour 1.100mD+

La montée est très très belle. Heureusement, car elle est très longue du fait des faibles pentes pendant les 8 premiers kilomètres.
 Ensuite ce sont les gorges du Bachelard où la pente forcit un peu.

Une fois franchi le pont, la pente s'énerve un peu sur les 6 derniers kilomètres surtout juste après le torrent.




 L'arrivée là-haut est majesteuse.


Il m'aura fallu 1h40 depuis Uvernet pour rallier ce sommet.

J'appréhende un peu la descente qui s'ensuit. Est-ce que le jeu de direction a bien été réglé.
Eh oui, tout est parfait. Je peux enchaîner les virages sans problème, et retourne sans encombres au ravito d'Uvernet. Il faut bien que je me recharge en énergie car j'ai oublié de reconstituer mon stock lors du passage à Barcelonnette tout occupé que j'étais avec ce problème de direction.

4ème col : col d'Allos - 2.247m
16 kms pour 10.000 mD+
La montée se déroule d'abord à flanc de rochers,
avant de serpenter sous les mélèzes. C'est très chouette, le col le plus forestier du coin. Enfin on débouche sur les alpages.


 La pente est très constante aux alentours des 7%
Je commence à fatiguer. J'ai du mal à tenir ma vitesse ascensionnelle habituelle. Je prends donc mon temps et savoure encore plus le paysage. Pour un col que je pensais gravir en 1h30 à ce stade de la randonnée, je mettrai 15' de plus. 1/4 de plus que la montée vers Cayolle alors que le dénivelé est moindre et le kilométrage aussi.
Un dernier effort et le col est là.

Les bénévoles sont comme toujours aux petits soins. Un grand Merci à eux, qui vont rester là jusqu'à 22h, et il ne fait pas chaud alors qu'il n'est que 16h30.



Dernière descente sur Barcelonnette. Il est 17h10. J'ai mal partout : au dos, aux épaules, aux jambes, sous les pieds.
Je crois qu'il est plus sage d'en rester là, et de ne pas tenter les 7 cols, les 2 derniers (Saint-Jean et Pontis) au début de la vallée de l'Ubaye et pour lesquels il faut donc descendre puis remonter cette vallée par la route d'accès assez fréquentée par les véhicules.

Je suis super satisfait de cette journée : des paysages grandioses, des gens très sympas, une organisation aux petits oignons.
Cerise sur le gâteau : mes 4 premiers cols à plus de 2.000m . Il n'en manque plus qu'un pour postuler au Club des Centcols.

Vive le vélo